Le Monde dans les Livres

Lundi 20 décembre 2010 à 19:26

http://lemonde-dans-leslivres.cowblog.fr/images/Rosacandida.jpgRosa Candida, Audur Ava Olafsdottir
On prend sa respiration et on essaie de prononcer le nom de cet auteur islandais. C’est d’ailleurs la première fois qu’on en entend parler (ou plutôt balbutier) en France, puisque c’est la première fois qu’il est traduit ici. Pourtant ce roman, son premier roman, a plus de dix ans. Il le publie en 1998.
Mais de quoi ça parle, Rosa Candida ? D’un jeune homme de vingt-deux ans, dont je ne saurais vous retrouver le prénom, d’ailleurs peu mentionné. Il a perdu sa mère, il vit avec son père et son frère jumeau mais mutique, travaille sur un chalutier jusqu’au jour où il décide de partir tenter sa chance à l’étranger, dans le jardin d’une abbaye. Parce que sa passion dans la vie, c’est le jardinage. Les roses et le jardinage. Un road trip s’engage, avec ses quelques chaos (pas beaucoup, on n’est pas chez Balzac, tout est plutôt rose ici, c’est le cas de le dire), quelques égratignures, des filles qui passent, la timidité faisant le reste. C’est un personnage attachant, modeste, léger et un peu nuageux. On a du mal à s’en saisir, de lui comme de ses pensées. Peu à peu tout s’éclaire, on comprend où il veut en venir, les leitmotive esquissés deviennent de petits concertos. Sa mère, son père, son frère, et puis Flora Sol, cette petite rose dont il va apprendre à prendre soin, plus que des autres.
Un roman modeste, au résumé modeste, au personnage modeste, un peu candide (ahlàlà on trouve quand même un petit réseau métaphorique m’enfin c’est comme le reste, léger léger !) une mousse sur laquelle on souffle, ça fait des bulles, c’est joli, ça apaise et puis au bout d’un moment ça éclate, mais il y aura toujours un peu de mousse, ça n’est pas un monde de brutes ce petit village haut perché on ne sait où, où on parle un dialecte on ne sait lequel, avec des moines alcooliques et cinéphiles, qui ont peur de se mouiller les pieds et d’éternuer. On fait la cuisine, on visite l’église, on voit des roses partout. Il y a malgré tout, je l’ai dit, des bulles qui ont éclaté, hein, tout n’est pas rose non plus, même si sa vie devient un peu une bonbonnière.
Le but de cet article n’est ni de donner envie de le lire, ni de le déconseiller, ce petit bouquin léger et coloré. Maman me l’a conseillé, je l’ai lu ; elle m’a dit que c’était rafraîchissant, moi j’ai cherché un autre qualificatif ; on a trouvé modeste, je me suis dit que c’était pas mal. C’est joli, c’est vrai. Il n’y a pas de blanc et de noir, c’est coloré, pas manichéen ; c’est la vie, avec ses heurts, et l’homme, avec sa psychologie, ses fantasmes et ses peurs. Mais ici c’est un homme profondément bon et gentil, dévoué et sensible. En résumé, ça fonctionne, on est conquis, même si ça n’est pas (selon mes goûts et mon minime avis) de la grande littérature.
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