Le Monde dans les Livres

Mercredi 6 avril 2011 à 0:07

http://lemonde-dans-leslivres.cowblog.fr/images/leparfum.jpgLe Parfum, Patrick Süskind
Jean-Baptiste Grenouille est né dans les restes de poisson et les miasmes de Paris ; rejeté par les nourrices, on le prend pour le Diable (faute d’être une grenouille de bénitier, sans mauvais jeu de mots). Pourquoi une telle stigmatisation ? Parce qu’il sent le poisson ? Non, justement ; c’est parce qu’il ne sent rien, strictement rien. Cet être plutôt laid et ingrat n’a pas d’odeur. Personne ne peut le sentir, c’est le cas de le dire. Pourtant, c’est bien ce handicap qui le rend inhumain et pourtant maléfique. Car si les autres ne peuvent pas le sentir, Grenouille lui, les sent, et à des kilomètres à la ronde. Ses narines sont les premières choses qui bougèrent en lui ; ses yeux globuleux restaient fermés alors même que ses narines palpitaient. Il sentait. Mais pas simplement une vague odeur ; il sentait toutes les odeurs alentours, capable de les distinguer toutes. Avant même de savoir lire, il possédait déjà à l’intérieur de lui un catalogue d’odeurs, plus précis que n’importe quelle encyclopédie.
Résistant à tout, aux pires maladies comme aux pires odeurs, Grenouille se forge un caractère de tique inattaquable et indestructible, prête à se laisser choir sur sa proie à la moindre occasion. Un vrai monstre aux subtiles narines ; le grotesque côtoie ici le sublime.
Sa rencontre avec Baldini est pour lui une révélation : il va pouvoir réaliser son rêve, devenir créateur de parfums. Et pas de n’importe quels parfums. Les meilleurs parfums que Paris et l’Europe aient jamais connus. Pour cela il s’inspire de tous les trésors que recèle la boutique de l’Italien, lui faisant du même coup profiter de son talent. Pourtant, un jour, Grenouille s’en va. Il en a assez de servir la magnificence d’une boutique, dont les produits esthétiques sont très éloignés, de son point de vue, de ce que peut et doit réaliser un grand parfumeur digne de ce nom. Alors il s’en va ; vers Grasse, la ville de la quintessence en matière de parfums. Mais en chemin, il prend goût à la solitude, et surtout à l’absence d’odeur qui l’accompagne. L’odeur humaine lui devient insupportable. Dès lors il trouve refuge sur une montagne, loin de toute présence humaine. Là, pendant des heures chaque jour, il s’adonne à une introspection intérieure des plus fantastiques. Il plonge en lui-même à la recherche des senteurs qui ont accompagné sa vie ; il ouvre la grande encyclopédie des odeurs et se compose un cocktail, tel Desesseintes et son orgue à bouche, à moins que ce ne soit celui de Boris Vian. Enivré, il se construit ainsi un royaume. Démiurge démoniaque mais sublime, Grenouille refait la Genèse olfactive du monde.
Malheureusement tous les rêves finissent par avoir une fin ; et quelle fin pour Grenouille ! Il se rend compte, en cauchemar, qu’il n’a pas d’odeur ; qu’il n’a pas d’odeur humaine, et encore moins qui lui soit propre. Il se rend compte qu’il ne peut plus se sentir. Alors il quitte la montagne…
…et se prend de l’idée d’user de son talent pour se créer une odeur ; une odeur humaine qui lui permette d’exister aux yeux mais surtout au nez des autres hommes. Car s’il est bien une chose que nous apprend ce texte, c’est l’importance des odeurs dans les relations humaines. Qui sent mauvais est exclu ; qui sent bon est reçu ; qui ne sent pas est invisible. Dès lors Grenouille, en grand maître des odeurs et de leur maniement, se fabrique divers parfums, telles des toilettes spécifiquement réalisées pour diverses occasions : être apprécié, susciter la pitié, être laissé tranquille, et j’en passe. A chaque odeur, une fonction. Et à chaque occasion, son odeur.
Mais j’ai oublié de parler du sous-titre de l’œuvre : Le Parfum, histoire d’un meurtrier.  Si Grenouille est un génie sans odeur, son essence suprême n’en reste pas moins celle d’un meurtrier. La première de ses victimes n’est autre qu’une malheureuse jeune fille épluchant des mirabelles. Pas bien méchant me direz-vous. Et pourtant… Dès lors qu’il eut compris o combien l’odeur humaine est importante, et qu’il eut senti le parfum exquis d’une jeune vierge nubile, son unique ambition devint celle-ci : se procurer son parfum, et ce de manière sûre. Il va alors se lancer à la conquête des techniques de captures de parfums, diverses et variées, pour trouver la plus adéquate pour la réalisation de son projet. En bon criminel, ses préparatifs vont durer deux ans, pas moins. Deux ans au cours desquels il va se préparer à tuer, tuer pour exister.
Le reste je vous laisse le découvrir par vous-même. La manière dont il tue et s’emparer des âmes olfactives des donzelles est des plus artistiquement glaciale. Dénudées et scalpées, elles sont dépossédées de leur essence suprême. Bref, du grand art. Et à la fin…
Une fois découverte l’identité du meurtrier, une estrade est dressée pour son exécution. Et c’est alors que l’homme sans odeur, le gnôme ignoble, devient ce qu’il est vraiment : non pas un être doté d’une odeur des plus subtiles et des plus érotique, mais un personnage de roman. Face à la foule de ses semblables le tenant en odeur de sainteté, l’infâme Grenouille, devenu comme eux mais de manière exacerbée, devient ce qu’il est pour nous tous : un personnage de roman.
Désolée de vous gâcher le plaisir ; Grenouille n’existe pas ; ni pour nos yeux, et encore moins pour nos narines. Et pourtant, ses actes ressemblent à ceux des pires skyzophrènes… A la frontière du réel… C’est ça qui est fantastique.
 

Samedi 9 avril 2011 à 22:36

http://lemonde-dans-leslivres.cowblog.fr/images/lentdehorsDjian.jpgLent dehors, Philippe Djian
Henry-John fait du piano, est prof et marié à une Edith, écrivaine. Sa vie coule tranquillement, entouré de sa femme et de ses deux filles, jusqu’au jour où il lui prend l’envie de coucher avec cette collègue qui l’insupporte. Dès lors, c’est une descente aux enfers qui s’enclenche, et l’occasion pour Djian de nous faire partager par flash back et journal intime interposés l’histoire de celui qui est maintenant un quadragénaire bedonnant et déçu par la vie. Comme cet escalier qu’il reconstruit sur la plage des Etats-Unis où il a trouvé refuge pour tenter de sauver ce qui en lui pouvait encore l’être, le narrateur reparcourt marches à marches son passé.
Toutefois, ne vous attendez pas à une reconstruction rectiligne et solide. Ça part à droite et à gauche, on nous lance des pistes, le puzzle est à construire. Des femmes, Edith, Eléonore, Eveline, Anna, Carolle et j’en passe ; quelques hommes, Oli, Finn. Une enfance au milieu des danseuses étoiles ; Edith qu’il connaît depuis ce temps ; Edith qui chaque soir écrit son journal. Un journal qui permet de comprendre comment il en est arrivé là. Là, c'est-à-dire avec elle.
Tu ne trouveras pas mieux que moi henry-John… Tu ferais mieux de me croire pour une fois…
Je ne vous en dirai pas plus, ce serait gâcher le plaisir ; ce roman est vraiment palpitant. On ne s’ennuie pas un seul instant. C’est comme un roman d’apprentissage. Il y a quelque chose de Kerouac, de Roth, enfin quelque chose d’américain. Très puissant. Une odeur de bitume, de poussière et d’embruns. Djian affirme dans ce texte toutes ses grandes aspirations : les blessures de la vie, diverses ; les femmes, multiples ; le sexe, sensuel et érotique ; et l’Amérique…
J’ai toujours senti chez Djian des consonances américaines, plus ou moins avouées. Les lieux sont souvent flous. Mais là on sait : il va en Amérique, il le dit, le décrit, le vit. Un grand roman. Construit avec brio, harmonieuse construction, un escalier plein de tours et de détours à angles droits, menant inexorablement vers ce qu’on sait depuis le début. Lent dehors, pour lente explication ? Peut-être… Il est vrai que la jeunesse d’Henry-John a été bien remplie. D’amitié, de découvertes, de livres et de femmes. Beaucoup de femmes. Il y a un peu de Djian derrière lui. Un héros dépassé par la vie, qui se laisse bouffer par elle( et les femmes(, qui accepte les choses comme elles viennent, quitte souvent à renoncer à l’Idéal. Un ami, un père et un mari aimant et indispensable pourtant…
Et pas trop glauque pour une fois. C’est agréable d’un bout à l’autre. Certes il y a deux ou trois situations vraiment dures à encaisser. Mais ça reste du Djian après tout…
Tout cela pour vous dire que c’est un des meilleurs romans de cet auteur que j’ai lus ; peut-être le meilleur. Et sans aucun doute mon coup de cœur de ce début d’année. Une belle surprise, alors que je croyais être fatiguée de Djian.
 

Mercredi 13 avril 2011 à 18:09

http://lemonde-dans-leslivres.cowblog.fr/images/lavoluptedetre.jpgLa volupté d’être, Maurice Druon
Quelle drôle d’histoire que cette histoire de vieille dame qui revit son histoire chaque jour ! Nous sommes après la seconde guerre mondiale…
La contessa Lucrezia Sanziani habite un modeste hôtel romain, au second étage, entourée d’une starlet sans talent, d’un scénariste sans renom, et d’autres poudres aux yeux. Pourquoi un tel habitat pour une personne de son rang et d’un tel standing ? Je vous le donne en mille, la contessa est pauvre. Elle n’a plus le sous, elle peine à payer sa pension et surtout, elle habite les boîtes maintenant vides de ses souvenirs. Habillée de ses fripes d’antan, chaussée des talons escargot de la dernière décade, elle arpente sa chambre à la recherche d’un souvenir, de cet embrayeur qui la fera plonger dans les délices de la mémoire. Ce petit manège dure depuis un certain temps déjà quand une jeune fille, Carmela, devient sa nouvelle femme d’étage. Un étrange jeu de rôles se met alors en place : Lucrezia, qui confond tous ceux qu’elle croise avec ses amis d’autrefois, prend Carmela tantôt pour Jeanne, tantôt pour Carlotta, et même pour l’archevêque qui lui avait promis un caveau dans sa cathédrale. Carmela, d’abord étonnée, s’accommode finalement de la folie douce de la vieille femme et prend goût à ces images qu’elle évoque en elle. Lucrezia devient pour la jeune fille une sorte de conteuse, une Shéhérazade d’un temps révolu.
On le devine au fil des souvenirs, Lucrezia a aimé des hommes ; beaucoup d’hommes. En vérité, elle était une courtisane. Comme le précise Maurice Druon dans la préface de cette œuvre (qui clôture le roman-fleuve La fin des Hommes, soit dit en passant), la courtisane est à l’amour ce que la matrone est au ménage : une spécialiste. Les courtisanes, ce sont elles les vraies amoureuses. Rien à voir avec les prostituées d’ailleurs. Les courtisanes de sont pas vénales, ou si peu ; elles font l’amour par art ; et par plaisir. Elles offrent aux hommes cette volupté d’être que seule la chair et ses plaisirs peut offrir.
Lucrezia est malheureuse dans son hôtel ; elle dépérit peu à peu. Sa seule compagne est Carmela, qui vient souvent la voir, et écouter ses histoires. Il lui arrive de relire des lettres, de se pencher sur de vieux cartons, d’appeler des hommes qui sont morts maintenant. Elle rêve de son luxe et de ses atours passés. Elle se voit encore comme elle était : jeune, belle, pimpante ; aimante, et aimée.
Tandis que les soies, maniées d’une main légère, glissaient dans ses cheveux courts et blanchis, ce que la Sanziani distinguait dans la glace de l’armoire, ce n’était pas une vieille femme aux membres séchés, enveloppée de dentelles noires en lambeaux ; elle contemplait une jeune femme, éblouissante et nue, son peignoir rejeté sur le dossier du siège, et dont on lissait la longue chevelure couleur de comète. Elle voyait ses membres pleins, ses épaules glorieuses, ses seins superbes, son ventre modelé, onctueux, terminé par un triangle flamboyant.
Splendeur et misère des courtisanes… L’âge et le temps ont raison des plus belles.
Les souvenirs deviennent de plus en plus lointains ; les passions de plus en plus anciennes, de plus en plus violentes. Plus la Sanziani vieillit dans son corps, plus son esprit régresse. On apprend qu’elle a perdu un enfant ; qu’elle n’a aimé qu’un homme et épousé la richesse d’un autre. Elle tombe malade. A l’hospice elle revit sa première communion…
Une histoire originale, qui met en perspective vieillesse, mémoire (au fond, cette dame, elle a Eilzeimer !) et déchéance. Des corps, mais aussi des âmes, celles de ceux qui entourent la comtesse ou, justement, ne l’entourent plus. Seule Carmela l’écoute, l’admire, s’en inspire. La jeune fille va d’ailleurs devenir une sorte de nouvelle Sansiani ; pas dans le sens que vous pensez, non. Elle, elle va essayer de percer dans le cinéma !
Une lecture agréable, bien que certains passages soient un peu longs, d’autant qu’on se perd un peu au milieu des souvenirs de la vieille dame. Mais le livre étant relativement court (250 pages aux caractères pas trop tassés) on y prend plaisir, et on se laisse emporter par cette mise en abîme du conteur.

Ah oui je tenais également à ajouter que Maurice Druon, académicien décédé il y a peu, a vu sa place offerte à...devinez qui! Danièle Sallenave! ça s'est passé le 7 avril dernier.
 
 

Samedi 16 avril 2011 à 11:35

http://lemonde-dans-leslivres.cowblog.fr/images/lamourromancamillelaurens.jpgL’Amour, roman, Camille Laurens
L’amour, l’amour… Un sentiment, un concept, un mot ? Une réalité, de la poudre aux yeux, de la fiction ? Le titre donne une orientation. Triste orientation… Mais c’est celle d’une femme qui a vécu, souffert ; écrit aussi ; et aimé, beaucoup. Un homme surtout, Julien, avec qui elle a eu un fils, Philippe, le Philippe du livre, et une fille, Alice. Pourtant ce n’est pas cette vie amoureuse qu’elle évoque, ou si peu. Les amours de jeunesse, les amants, Jacques, celui de la maturité, oui, ils y passent au sabre de l’écriture. Ou plutôt au plumeau. Parce que la manière dont elle évoque ses souvenirs n’est pas violente ; c’est plutôt doux, et un brin désenchanté…
Bref, si elle ne parle pas uniquement d’elle alors, sur quoi écrit-elle ? Camille Laurens est pourtant une pro de l’autofiction, une ardente défenseuse du Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous hugolien. Et bien elle ne nous déçoit pas, on a ce qu’on attend, un récit inspiré de sa vie, mais surtout de sa mythologie familiale. Mère, grand-mère, arrière grand-mère, toutes ces femmes qui ont aimé, désaimé, été déçues, délaissées, pourfendues. Les hommes sont des trompeurs, des inconstants, des obsédés sans cœur. Ils ne savent pas aimer, ou du moins comme les femmes le voudraient…
Et derrière tout ça, en toile de fond, en fil rouge, en trame de canevas, il y a La Rochefoucauld. Camille Laurens se raconte en train de l’écrire, de compulser biographie et maximes. Il dit des belles choses sur l’amour La Rochefoucauld, plein de jolies choses, pas niaises pourtant, poignantes souvent, très justes. Il tape dans le mile.
Il est du véritable amour comme de l’apparition des esprits ; tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu.
En bref, on s’y attendait, ce livre parle d’amour. D’amour dans tous les sens : le vrai en vrai, qui tache et fait pleurer ; l’idéal, celui qu’on a rêvé, fantasmé, à l’adolescence mais aussi à tous les âges ; l’amour pratique, parce qu’il faut se marier, c’est la convenance. Et puis l’amour théorique, réflexif. Le tout et son contraire ; le grain de sel de chacun ; les points de vue multiples. Tout le monde a quelque chose à dire sur l’amour ; peut-être parce qu’au fond, comme le dit La Rochefoucauld, personne ne l’a jamais vu…
Ce pourrait être une définition de l’amour, celle de Flaubert : la curiosité. Etre, soudain, tellement curieux de quelqu’un, fou curieux. Connaître l’autre, co-naître, naître au monde avec lui, tel est l’unique objet. La phrase la plus éloignée de l’amour, ce ne serait pas « je te hais », mais « je ne veux pas le savoir ».
Un roman étonnant, passionnant ; j’ai adoré.
 

Vendredi 22 avril 2011 à 23:37

http://lemonde-dans-leslivres.cowblog.fr/images/ledesertdelamourmauriac.jpgLe désert de l’amour, François Mauriac
L’amour, la passion, la chaire… La foi, la spiritualité, l’humilité. Tout ceci s’oppose mais pourtant ce rejoint avec Mauriac. L’ambivalence de ce roman est cristallisée et incarnée par le personnage de Maria Cross, une femme qui passe pour fatale aux yeux du monde mais qui en réalité est effrayée par la chair et l’amour charnel. Pourtant, elle tombe amoureuse de Raymond, un jeune adolescent qu’elle rencontre des yeux dans le tramway, et dont elle va peu à peu faire la connaissance. Lui aussi la désire, tente de la saisir, mais celle-ci le repousse, le vexant profondément. Cette figure de Phèdre, femme mûre amoureuse d’un jeune homme, est parait-il récurrente chez Mauriac.
Cet auteur catholique se plaît à mettre en scène la souffrance des hommes loin de Dieu. Ainsi le désert de l’amour n’est peut-être pas tant cette absence de réponse à la passion que les deux amants potentiels semblent nourrir l’un pour l’autre, mais la solitude de l’homme qui ne connaît pas l’amour de Dieu.
Toutefois, avant de voir de grandes métaphores chrétiennes au travers de ce roman, la notion de désert peu être interprétée dans un sens bien plus prosaïque : celui de l’absence de réciprocité dans la passion. C’est ce qui arrive au père de Raymond, le docteur Courrèges. Paul Courrèges, du courage il n’en manque pas quand il s’agit de soigner cette femme endeuillée, recluse dans une maison de campagne, entretenue par un compagnon marié, cette femme dont il est éperdument amoureux mais qui laisse son cœur vide, assoiffé, aride. Désespérément aride. Ce médecin vieillissant, dévoué, ne plaît pas à Maria Cross (avouez que vous aviez deviné que c’était elle !). A lui elle en préfère un autre, un jeune, celui qui magnétise son regard dans le tramway, et qui n’est autre que : le fils du docteur ! Raymond Courrèges.
Entre eux semble naître une passion qui frôle le charnel ; mais rien n’arrive, même trente ans plus tard, quand ils se retrouvent dans un café, un soir, et que le passé ressurgit…
Un roman fort captivant !

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