Mes romanciers américains
Je viens de commencer ce blog il y a très très peu, alors que je lis depuis des années. Par conséquent un problème se posait à moi : comment parler des livres que j’ai tant aimés mais dont je ne me souviens pas avec suffisamment de précision pour en parler de manière honnête et satisfaisante ?
Alors j’ai trouvé une solution : je me suis dit que j’allais faire des articles groupés, sur mes livres ou mes auteurs favoris. Il ne s’agira donc pas ici de résumer avec précision les livres, mais de présenter ceux que j’aime, tout en donnant, peut-être, l’envie de découvrir ces romans. Si jamais j’en relis certains, je m’empresserai de faire un article complet à leur sujet. Mais pour le moment, présentation de mes romans américains préférés !
Les auteurs américains… une de mes belles découvertes de ces trois dernières années… quand je ne sais que lire, je me tourne vers eux, et je suis rarement déçue. Petit aperçu de mon panthéon américain.
Mon auteur (américain) préféré ? J’hésite entre Auster, Irving et Roth.
Mon roman (américain) préféré ? La Tache, de Philippe Roth. Quoi que le Monde Selon Garp soit extraodinaire…
Je vais donc vous parler de tout cela, mais également de Faulkner et de Jean Rhys.
Mon premier roman américain a été Le Monde selon Garp de John Irving. Je ne sais plus comment ce livre m’est tombé entre les mains, mais une chose est sûre, il ne les a pas quittées avant que la dernière page ait été tournée. L’histoire de ce romancier naît d’un adultère jusqu’à sa mort est étonnante, émouvante et pleine de rebondissements ! Irving ne lésine pas sur les détails, et la concupiscence est l’un des thèmes phares du roman. Un très très bon livre, que je vous conseille avec chaleur. Par ailleurs, la nouvelle du romancier Garp y est rapportée en abyme, et repose de l’intrigue du reste du roman, qui est tout de même assez épais. Mais je ne saurais le répéter, il est extraordinaire !
J’ai commencé quelque temps plus tard L’œuvre de Dieu, la Part du Diable du même auteur. Je ne sais pourquoi je ne l’avais pas fini, mais quoi qu’il en soit, c’est également une petite merveille !
J’ai été très marquée par la suite par deux romans de Faulkner, Le Bruit et la Fureur, ainsi que Lumière d’Août. Le premier est complexe, puisqu’il s’agit de la même histoire racontée par cinq points de vue différents, en monologue intérieur. Pour rendre l’ensemble encore plus brouillé, l’un des personnages est handicapé mental –difficile de s’y retrouver dans son monologue !- et deux personnages portent le même nom. La lecture est véritablement déroutante, mais le puzzle se constitue petit à petit, et l’on cerne peu à peu les divers intérêts et affects des personnages.
Clairement, la lecture de cet ouvrage n’est pas aisée, elle est même très difficile, et il y a beaucoup de choses que je n’ai pas comprises. Toutefois, c’est un roman à connaître, cat véritablement original.
Lumière d’Août est moins déstabilisant – quoi que…- puisque la narration est à la troisième personne. On retrouve les problématiques chères aux écrivains américains du début du XXème siècle, telles que la quête d’identité, le métissage et l’intolérance. Ce roman se passe dans le sud des Etats-Unis, dans les milieux pauvres. L’intrigue est assez dense et complexe, je ne saurais la résumer ici. Autant dire que Faulkner n’est pas un auteur facile… Mais ses textes sont magnifiques. N’hésitez pas à entamer une de ses œuvres, peut-être ne pas la finir, mais au moins goûter à cette verve incomparable.
Paul Auster est quant à lui un auteur magique. Je n’ai lu qu’une seule de ses œuvres, mais j’ai vraiment senti qu’il se passait quelque chose. Léviathan, que j’ai lu en version originale, est l’histoire d’un écrivain qui se donne pour objectif de détruire toutes les représentations de la Statue de la Liberté qu’il rencontre dans les villes. Mais l’intrigue est bien plus dense que cela, et tout y est en abyme : c’est un écrivain qui raconte l’histoire de ce personnage un peu fou, qui lui-même écrit un roman intitulé Léviathan.
Un roman dont le choix du point de vue et l’identité littéraire des personnages m’a conquise. Je ne saurais le répéter, j’apprécie particulièrement ces romans qui mettent en scène des écrivains.
Pour terminer aujourd’hui sur le sujet des auteurs américains, je voudrais évoquer La prisonnière des Sargasses de Jean Rhys. Chronologiquement, son action se situe avant celle de Jane Eyre de Charlotte Brönte. L’auteur y raconte l’histoire d’Antoinette, la femme de Rochester devenue folle. On comprend ainsi davantage pourquoi ce personnage sombre dans la folie, et ce qui la pousse à mettre le feu à la maison. Un étonnant roman qui confère une dimension nouvelle à la si célèbre œuvre de Charlotte Brönte.
Je ne sais pas si cet article donnera envie à certains de découvrir tous ces romans, mais il était nécessaire pour moi qu’ils figurent sur ce blog, puisque tous font en quelque sorte partie de moi et de mon univers intérieur...
A suivre, un article plus complet sur deux œuvres de Philippe Roth…!