Le Monde dans les Livres

Vendredi 22 avril 2011 à 23:37

http://lemonde-dans-leslivres.cowblog.fr/images/ledesertdelamourmauriac.jpgLe désert de l’amour, François Mauriac
L’amour, la passion, la chaire… La foi, la spiritualité, l’humilité. Tout ceci s’oppose mais pourtant ce rejoint avec Mauriac. L’ambivalence de ce roman est cristallisée et incarnée par le personnage de Maria Cross, une femme qui passe pour fatale aux yeux du monde mais qui en réalité est effrayée par la chair et l’amour charnel. Pourtant, elle tombe amoureuse de Raymond, un jeune adolescent qu’elle rencontre des yeux dans le tramway, et dont elle va peu à peu faire la connaissance. Lui aussi la désire, tente de la saisir, mais celle-ci le repousse, le vexant profondément. Cette figure de Phèdre, femme mûre amoureuse d’un jeune homme, est parait-il récurrente chez Mauriac.
Cet auteur catholique se plaît à mettre en scène la souffrance des hommes loin de Dieu. Ainsi le désert de l’amour n’est peut-être pas tant cette absence de réponse à la passion que les deux amants potentiels semblent nourrir l’un pour l’autre, mais la solitude de l’homme qui ne connaît pas l’amour de Dieu.
Toutefois, avant de voir de grandes métaphores chrétiennes au travers de ce roman, la notion de désert peu être interprétée dans un sens bien plus prosaïque : celui de l’absence de réciprocité dans la passion. C’est ce qui arrive au père de Raymond, le docteur Courrèges. Paul Courrèges, du courage il n’en manque pas quand il s’agit de soigner cette femme endeuillée, recluse dans une maison de campagne, entretenue par un compagnon marié, cette femme dont il est éperdument amoureux mais qui laisse son cœur vide, assoiffé, aride. Désespérément aride. Ce médecin vieillissant, dévoué, ne plaît pas à Maria Cross (avouez que vous aviez deviné que c’était elle !). A lui elle en préfère un autre, un jeune, celui qui magnétise son regard dans le tramway, et qui n’est autre que : le fils du docteur ! Raymond Courrèges.
Entre eux semble naître une passion qui frôle le charnel ; mais rien n’arrive, même trente ans plus tard, quand ils se retrouvent dans un café, un soir, et que le passé ressurgit…
Un roman fort captivant !

Samedi 30 avril 2011 à 10:43

http://lemonde-dans-leslivres.cowblog.fr/images/afficheNocesbarbares19871.jpgLes noces barbares, Yann Queffélec
Ludo est fou, sa mère aussi. Pas la même folie, mais pourtant… Lui est né d’un viol ; un triple viol. Elle l’enferme dans le grenier, pour ne pas voir ses yeux. Ses yeux verts. Ces yeux de violence, presque de haine. Elle est devenue folle parce qu’on lui a soufflé tour à tour la passion et la haine. Folle au point d’enfermer son fils au grenier sans lui parler, sans l’embrasser. De la folie maternelle.
A 13 ans Nicole rencontre un Américain, s’en éprend, projette de l’épouser, plus tard, quand la guerre sera finie. Belles promesses qui ne suffisent pas au garçon qui, avant de repartir, décide de s’amuser un peu avec cette jeune fille déjà nubile, et si jolie… Quand on a une telle opportunité, pourquoi ne pas y convier des amis ? Mon ton est cynique, terrible, grinçant, comme les quelques pages qui décrivent le viol. Un viol d’une violence presque insoutenable.
Suite à cette scène d’horreur, ellipse. Un grenier, un enfant. Un bâtard plutôt. Un vil crapaud pour ceux qui habitent en bas. Un enfant délaissé, privé d’amour, qui entend la mer mais ne la voit jamais, qui sent sa mère mais ne peut jamais l’embrasser. Ludovic est privé d’amour, et c’est terrible. Il devient fou, il sait à peine parler. Nanette, la cousine de sa mère, vient de temps en temps le voir ; elle lui apprend à lire, à compter ; un peu. Elle essaie de l’humaniser ; un peu. Il vit dans une armoire, se lave à peine, est habillé comme une fille.
Et puis un jour on lui demande de descendre en bas. Il ose à peine regarder les marches de l’escalier ; l’escalier du grenier. Ça lui rappelle quand on l’a monté là-haut. Discours indirect libre, en italique. On entend son angoisse ; son désespoir fou, ces mots qu’il répète, ces phrases, inlassable. En bas il y a un homme, et un petit garçon. un petit garçon normal, qui joue, qui rit, un peu crachou. C’est Micho et son fils Tatav. Ils viennent pour épouser Nicole. Enfin la jeune fille a tapé dans l’œil du mécano. Il est gentil le mécano, il veut bien accueillir Ludo chez lui, même s’il a le singe. Autrement dit, même s’il est dingo.
Commence une vie ailleurs que dans le grenier, ailleurs qu’au-dessus de la boulangerie des grands-parents maternels. Une vie presque normale, avec chambre, école, jeux. Tatav n’est pas le meilleur camarade qui soit, il est un peu méchant, et en plus scatophile. Il aime patauger dans la fausse et recueillir sa faune diverses et bigarrée. Un crachou. Mais attachant finalement.
Ludo pourtant, tout fou qu’il semble être, ne se fait pas à cette vie. Le plus fou n’est pas toujours celui qu’on croit, Micho semble l’avoir compris. Toutefois, poussé par Nicole, qui ne supporte pas de voir son fils auprès d’elle, ce fils aux yeux verts, il l’envoie chez sa cousine, dans une sorte d’asile catholique.
Commence alors une sorte de rêve angoissé pour Ludo, mais aussi pour le lecteur. Le lieu est presque fantastique. Il y a un nain qui fait la loi, une crèche remplie de moutons rangés les uns derrière les autres représentant les âmes des résidents (les « enfants » comme on les appelle, alors qu’ils sont vieux, très vieux, surtout dans leur tête…), un gros noir surnommé Doudou qui couche avec la cuisinière, une jeune fille à bec de lièvre, et d’autres dingo choutés aux calmants à longueur de temps. Une torpeur anxiogène et malsaine couvre le lieu, où sont scandées des prières. Ludo a du mal à se faire à cet environnement. Ses parents ne viennent jamais le voir, sauf Micho, de temps en temps. Il est seul. Il dessine des fresque psychédéliques sur les murs. C’est le seul moyen qu’il ait d’exprimer sa peine et son angoisse. Il n’est pas vraiment fou Ludo ; il est juste fou d’amour. Fou d’amour pour cette mère qui le rejette. Alors un jour, après moult tentatives pour la conquérir, en lui écrivant, lui disant qu’il souhaiterait la voir, il s’enfuit de l’asile, après y avoir mis le feu. Pas fou le gamin. Et il s’enfuit à la mer.
Seul, sans argent, il trouve refuge dans une épave sur la plage, et en fait son « niglou ». Il revient aux sources, aux origines, à ce giron jamais connu. Il n’a jamais été aimé Ludo ; jamais bercé, toujours violenté. Là, la mer et ses remous le bercent. Jusqu’au jour où on se préoccupe de lui, et de sa disparition. Un fou en liberté, ça fait peur…
Puis finalement, c’est dans la mer qu’il revoit sa mère, et célèbre leurs noces barbares
Le livre s’ouvre et se ferme sur des noces, aussi barbares l’une que l’autre. Sauf que l’une est de passion, l’autre d’amour profond. Un roman poignant, captivant, déroutant parfois. Grâce au discours indirect libre on pénètre dans la conscience de Ludo, on assiste impuissant à son acharnement pour comprendre, pour aimer, pour satisfaire celle qui le hait ; ou peut-être le désire, image recomposée de l’amant déchu.
 J'ai choisi de mettre l'affiche du film, plus parlante. Je ne l'ai pas encore vu par contre. On peut ajouter également que l'auteur a obtenu le Goncourt pour ce livre en 1985.
 

Vendredi 20 mai 2011 à 13:57

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 Moderato cantabile, Marguerite Duras

Modéré et chantant. Le petit garçon joue sa sonatine au piano, doucement. Il est récalcitrant mais il joue. Sa mère, Anne Debaresdes, l’écoute en souriant. La professeur n’est pas contente, elle râle, elle pousse, elle dispute l’enfant dont la mère sourit, heureuse. Cet enfant, c’est son trésor. Et tout à coup, alors qu'il ne peut répondre quand on lui demande ce que signifie moderato cantabile, un cri retentit dans la nuit.

Dans le café en bas de l’immeuble, une femme vient d’être tuée ; crime passionnel. Son mari se couche à ses côtés, geint, fini enfermé. Puis on n’entend plus rien. Anne, elle, a été émue par cet évènement insolite. Chaque jour, pendant une semaine, elle revient dans ce café où tout s’est déroulé. Sans relâche elle interroge un homme, un homme qu’elle séduit sans le vouloir, un homme qu’elle désire probablement sans le dire, autant qu’elle désire ce vin qu’elle boit, sans cesse, verre après verre, dans une gorgée presque éternelle. Son enfant chaque fois l’accompagne, il joue dehors pendant qu’elle boit dedans, mais elle n’est pas alcoolique, non, elle est simplement passionnée, passionnée de l’amour et de la passion même.

Avec l’homme du café elle aimerait connaître cet amour pour lequel on meurt, cet amour qui a conduit l’homme à tuer sa femme, on ne sait trop pourquoi. Mais tout s’arrête subitement, et on ne sait rien.

Une tranche de vie, réglée par la mort. C’est du Duras. Déroutant, pesant, mais épatant. Le style est sublime, pas un mot de trop, chaque virgule à sa place, des associations presque poétiques parfois, c’est beau et pesant comme un velours, c’est doux et brillant aussi, c’est sublime.

Un très court roman qui charme, modéré et chantant, un peu grave pourtant. L'amour est impossible alors Anne, nouvelle Emma, sorte de Léopold Blum de cette ville portuaire dans laquelle se déroule l'action, se promène ,boit du vin, reçoit et vit. Sensible et triste, heureuse et enivrée. 

 

Jeudi 9 juin 2011 à 14:51

 Les petits chevaux de Tarquinia, Marguerite Duras
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C’est beau… Voilà ce que je me suis dit en refermant ce livre. Un livre choral si je puis dire, un livre musical, un livre où on entend la mer et où tout se répète. Mais on ne s’en lasse pas. C’est beau et chaud comme l’atmosphère. La mer, la montagne, la baignade, la promenade ; en Italie. Ce sont les vacances et pourtant c’est triste. Pas pesant, mais triste. Une tristesse majestueuse, un peu racinienne.

On attend depuis le début quelque chose qui ne vient pas : quels mots Ludi a eu contre Sara pour qu’elle soit triste, ainsi ? Mais ne vous y méprenez pas : Ludi est son ami ; c’est Jacques son mari. Avec lui elle a eu cet enfant qu’elle aime tant et qui est là, silencieux mais présent, attachant, aimé, doré et chaud, ruisselant d’eau ou de sueur, ne réclament presque rien, juste de vivre dans cette chaleur, entouré de ces adultes. Un enfant comme chez Duras je crois, puisqu’il y a presque le même dans Moderato Cantabile. Un enfant calme qui joue, et qui n’est jamais bien loin de là où est sa maman. Toutefois Sara, comme la jeune femme de Moderato Cantabile, n’est pas seulement une mère ; elle est surtout une femme. Une femme dont s’éprend celui qu’on appelle l’homme, tout simplement, celui qui a un bateau, celui qui est libre et viril, sans attaches. Il a envie d’elle, et elle aussi, un peu. Pourtant leur passion n’aboutit pas, comme souvent chez Duras. Celui qu’elle adule, Sara, c’est son enfant.

Elle est un peu fatale Sara, un peu séductrice ; ce ne peut donc pas être elle la figure maritale de la vierge dans le livre. Pourtant il y en a une. Celle qui endosse le voile, c’est la vieille femme qui campe depuis trois jours dans la montagne ; les trois jours des quatre chapitres du roman. Elle reste dans la montagne, attendant de signer la déclaration de décès de son fils, mort en opération de déminage. La guerre, fatale même à rebours. Elle a ramassé les morceaux de son fils, les a mis dans une boîte à savon. Avec son mari, ils attendent dans la montagne. Le groupe des amis de Sara vient leur rendre visite. Ils sont accompagnés de douaniers aussi, dont l’un est l’amoureux de la bonne.

On se croirait presque dans du Ionesco. Il y a une bonne, deux couples, un enfant, un homme, et une femme dont on parle peu. Pourtant rien d’absurde, juste des silences, des paroles, et la vie.

 Le thème de l’enfance est récurrent dans le roman, puisque les hommes en ont souvent le comportement. L’enfant de Sara est même plus sage et plus facile à vivre qu’eux. Et il y a des doubles : la bonne semble incarner la face sensuelle et aigre-rebelle de Sara. Les deux femmes se querellent souvent, mais jamais Sara ne peut se résoudre à la renvoyer. Elles sont liées l’une à l’autre par quelque chose qui dépasse l’entendement : l’amour indéfectible qu’elles vouent, l’une à la passion, l’autre à son enfant. A un moment donné elles semblent intervertir leurs envies, mais ce n’est que de courte durée. Sara se lasse vite de la passion que lui voue l’homme (un certain Jean, comme on l’apprend tardivement). Ce dernier est d’ailleurs lui aussi une sorte de double sensuel de Jacques. Il incarne ce que celui-ci n’offre pas à Sara : la passion amoureuse dont elle aurait besoin, parfois.

Dans ce roman il y a beaucoup de silences, beaucoup de calme, beaucoup de rêve. On agit peu, on rêve d’ailleurs, et pourtant on reste là où l’on est. On rêve aux petits chevaux de Tarquinia. Peut-être va-t-on aller les voir, en Amérique... On y pense en tout cas, c'est déjà ça.

L’atmosphère est chaude, mais pas suffocante. Le roman respire le quotidien ; le quotidien de l’amour, du rêve, de la vie telle qu’elle est quand on n’a rien à faire. Agréable mais lassante. On sent la lassitude derrière chaque page. Pourtant, sa lecture n’en est pas déprimante. J’aime le style de Duras je crois ; avec ses silences, ses lentes mouvances, son calme brillant. Beaucoup de dialogues, mais rien de trop. Des descriptions en forme de rêveries…

Alors elle les vit de dos tous les deux. L’un, elle le connaissait pour toujours. L’autre, non, elle ne le connaîtrait jamais davantage. L’autre était un homme qu’elle ne connaîtrait jamais davantage. L’autre devenait un homme qu’elle ne connaîtrait jamais. On ne peut pas faire toutes les vies ensemble, dit Ludi. Ces connaissances n’étaient pas compatibles. L’enfant, à côté d’elle, criait de plaisir. Seuls, le sillage d’un bateau et les premières vagues des embouchures intéressent les enfants. L’homme vira autour de la digue, très largement, puis subitement, à toute vitesse, il s’en alla vers la haute mer. Jacques, debout, n’eut pas l’air de s’étonner. La plage d’éloigna et avec elle, la masse verdoyante des champs de maïs au bord de la mer. Les choses en étaient restées au même point, en somme, avec cette différence que leur silence était maintenant violé.

Un style sublime, dans la retenue, la reprise, la recherche de la juste pensée, celle qui suit le déroulement logique de l’esprit, la correction, la répétition, la belle répétition… Et le réel qui s’impose, un réel un peu sublime, joli et contrasté, avec la mer et la campagne, les champs et l’onde marine. Et enfin, le silence…

 

 

Lundi 13 juin 2011 à 14:46

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 L’autre sommeil, Julien Green

La mort du père, celle de la mère, le cousin Claude et l’admiration qu’il suscite, insondable et au bord du conscient. Voilà tout ce qui se passe dans ce roman à la première personne de Julien Green. Non, ça n’est pas une autobiographie, puisque le personnage qui dit «je » s’appelle Denis. Mais tout de même, je pense qu’on en est proche, dans le sens où, toujours, à travers l’écriture, transparaît la vision du monde et un peu de la vie d’un auteur.

C’est d’ailleurs ce qu’il dit a posteriori dans la préface (écrite à posteriori, mais située au début du livre et appelée préface...). Après tous les excès de la chair, les douleurs de la volupté, des plaisirs et des sens, Julien Green ressent le besoin de retrouver la sérénité et le calme ; pour cela, il se tourne vers son enfance. Mais au lieu de décrire son enfance au départ d’une promenade sur le pont de Paris, il invente l’enfance de Denis et de son cousin. Une enfance passionnée qui s’avère être le rêve littéraire d’une passion refoulée. Le tout sous couvert de la fiction.

J’avais besoin de souffrir en remplaçant ce qui fut par ce qui aurait put être et m’inventait une adolescence où Mark était présent avec moi. […] Quand le récit parut, quelques personnes crièrent à l’autobiographie. Je haussai les épaules. A part deux ou trois pages sur notre maison de campagne, presque rien dans cette histoire ne correspondait aux faits réels de ma jeunesse, mais comme tant de romanciers j’étais aveugle. Je faisais un tour de passe-passe dont j’étais le premier spectateur abusé. S’il n’y avait pas d’hallucination dans ce que l’écrivain nous raconte quand il peut inventer, il ne resterait plus beaucoup de poésie dans la littérature. Du plus profond de ses rêves surgit parfois le visage extasié de l’enfant torturé d’amour.

La réalité se trouve donc au-delà de la conscience, et parfois même au-delà du rêve. C’est d’ailleurs cette question du rêve qui est à plusieurs reprises soulevée dans le roman.

C'est une bizarrerie de mon esprit de ne croire à une chose que si je l'ai rêvée. Par croire, je n'entends pas seulement posséder une certitude, mais la retenir en soi de telle sorte que l'être s'en trouve modifié. Aussi, quelque insignifiante qu'elle soit, cette certitude vient toujours se mêler à mes pensées, mais il faut qu'elle pénètre en moi par la porte énéidienne qui livre passage aux songes véritables.

Les choses, les évènements, les êtres, ne prennent véritablement place dans nos vies qu’après avoir franchi la barrière de notre esprit et de nos rêves. On sent l’influence psychanalytique du XXème siècle derrière tout cela. Mais je ne peux m’empêcher d’y croire. Voilà un livre où j’ai découvert ce que longtemps je pressentais. Les mots sont écrits, l’expérience est rendue intelligible par la littérature. Seuls les mots d’un auteur auraient pu parvenir à rendre compte d’un tel phénomène. Comme dans les Pensées de Pascal (dont un extrait est cité en dédicace du livre), on peut aller jusqu’à penser que les moments de veille de nos vies sont pourraient être en quelque sorte un autre sommeil dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir.

Sinon ce court roman est surtout une introspection sur la morosité de la vie, des relations, de la solitude, le tout coloré d’une passion qu’on se refuse à voir. Encore une fois il est question d’homosexualité. Je ne sais pas ce qui fait que souvent, les écrivains préfèrent les hommes… peut-être le plaisir de la différence, et la passion de la souffrance (redondance… !)

 

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